Amertume
Le citron vert s'épluche comme une amande indécise, friande
Le citron vert s'épluche comme une amande imprécise, aimante
Attirée par un zest d'amplitude bleutée, réservée, aimée
Il relâche d'un seul geste sa plénitude exilée, dévastée, vitrifiée
Le regard bref invisible et austère, érudit, débonnaire
Il rend le salue de l'Amérique agraire, agressive, militaire
Une enfance calfeutrée dans le midi de l'est
Une vie estimée à quelques penny du reste
Je reviendrai dans cette contrée sauvage affutée, en rage
Je mutilerais toute les scènes outrages que je vécus à ton âge
J’attends les mille nuits, les étoiles du désir
Pour courir vers celui qui fut mon triste sir
Je lui volerai son cou à grand pas de fusil
Pour calciner son joug et l'endormir la nuit
Il décédera d'une vie naturelle, d'une mort éternelle
il consumera ses cendres littéraires dans l’arrogance de l'hiver
J'exprime ma douleur à sa mère et sa sœur, son frère c'est l'heure
Savent-ils la vérité, que moi seul l'ai tué, agonie pleurnicheur
J’ai toujours su manier la faucille et la larme de l'idylle
Je serai toujours un être compulsif, étranger et hostile
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